blog proposé par Guy Barrier

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Guy Barrier, expert en communication non verbale - publications et activités: pointer la photo

jeudi 18 juin 2009

colloque Ecritures du Corps


Le colloque international ÉCRITURES DU CORPS se tiendra les 18-20 novembre 2010 à l’ Université Paris 13 . Les écritures du corps y seront envisagées sous trois aspects :
1. Littérature : écritures et représentations littéraires du corps, perspectives comparatistes et interculturelles, corporalité de la lecture et du corps.
2. Langue, texte, discours : écritures corporelles (tatouages, stigmates, etc.), dimension corporelle de la production verbale (mimo-gestuelle, posturale, environnementale), biologie du sens, dimensions psychiques et cognitives (questions de la perception, de la métaphore spatiale, de la mémoire sémantique et discursive, du corps comme texte psychique, du symptôme comme texte).
3. Sémiotiques non verbales ou multimodales : le corps comme élément de la production langagière, dans l’interaction, es arts plastiques, les arts du spectacle , l’art comme discours social, culturel, voire politique sur le corps.

jeudi 4 juin 2009

L'intonation vocale à la radio, une affaire de morale communicationnelle


Quelque chose ne va pas dans la prosodie vocale des présentateurs radio . Sans doute avez vous remarqué que l’intonation des animateurs de la " bande fm " était plus frétillante sur des radios musicales comme Skyrock , que par exemple sur France culture où le ton est plus posé, l’articulation plus lente, les crêtes d’intensité plus modérées , certains diraient que le ton sur France Culture est plus académique . Donc c'est un choix de registre.
On apprend aux conseillers en phoning à sourire au téléphone . L’intention du message, l’émotion de son auteur, passent par la prosodie vocale, et d’une voix souriante on peut inférer que le locuteur sourit.
Mais alors que devrait-on penser d’un speaker qui sourirait , mimiquement ou vocalement en annonçant un drame ? Il n’est pas rare sur certaines fréquences d’entrendre l’annonce successive d’une victoire sportive, puis l’enlèvement d’une fillette à peu près sur le même ton enjoué, avant que le plateau n'envoie entre deux badinages le jingle musical (elle est pas belle la vie ?) .

On imagine mal à la TV un présentateur qui annoncerait un tremblement de terre avec le sourire . Mais à la radio aussi , il y a du sens dans le non verbal quand bien même il est non visuel : quand apprendra-t-on aux journalistes en formation, qu'à la radio leur expression non verbale transparait de leurs intonations ?
Ce jeudi, j’écoutais France info , qui tout de même n’est pas Rire et Chansons. La présentatrice , peut être émoustillée par l’annonce du week end ensoleillé , semblait en pleine forme , et sur un ton plein d’entrain , d'annoncer à son auditoire les titres à venir : direction Roland Garros, la " couleur du ciel " , puis sans discontinuer dans la mélodie vocale : " et enfin, cap sur le Brésil où les opérations récupération de débris de l'avion ont commencé " .
Passons sur le langage (cap sur … , on se croirait à Fort Boyard) , reste le paralangage : un minimum de solennité semblerait de circonstance . Certes cette journaliste , qui annonce chaque jour bonnes et mauvaises nouvelles ,doit être un peu blindée . Mais sans parler de solennité à outrance un mimimum d’empathie dans la voix , à quelques jours d'une catastrophe aérienne pour de telles circonstances, paraitrait plus décent et discréditerait moins l’image de professionalisme que l’on attend de son journal . On n'annonce pas les titres d'une telle actualité comme un menu aguichant. Le langage verbal s'apprend à l'école mais pas le paraverbal; par contre dans des écoles de communication telles que les instituts de journalisme , l'accent devrait être mis davantage sur cette dimension , quelque part morale, du paralangage.